L’immobilier, le nouveau défi du crowdfunding
Si l’explosion du financement participatif n’est plus une surprise, son entrée dans la sphère immobilière est inattendue. Véritable tendance, le crowdfunding immobilier attire de plus en plus d’investisseurs.
Exit le financement de projets artistiques, créatifs version start-up, place à l’investissement dans la pierre. Les investisseurs troquent le risque d’investir dans une start-up contre la sûreté d’un logement. Une stratégie rassurante qui risque de séduire les français.
Mode d’emploi du crowfunding immobilier
Le fonctionnement est simple. Tout comme pour le financement participatif habituel, l’investisseur se rend sur une plateforme qui propose des projets immobiliers. Il sélectionne un projet qui l’intéresse et investi en général pour pas moins de 1 000 euros. L’argent est débité une fois seulement que la somme totale est réunie. Aucun mystère, l’investisseur a accès aux informations essentielles comme l’emplacement du logement, la durée de l’investissement ou encore le type de construction.
Dés lors, il devient copropriétaire avec les autres contributeurs et touche une somme d’argent une fois le logement loué ou revendu. Il faut attendre 2 ou 3 ans si le terrain n’est pas encore acheté et le logement pas encore construit mais cette patience a un prix.
Une aubaine pour les personnes qui souhaitent investir mais qui n’ont pas la possibilité d’acheter seules.
Plus rentable qu’un livret A
Il faut dire que le crowdfunding immobilier a de quoi séduire. Les français, friands de l’épargne, sont également hostiles au risque. Quoi de plus rassurant que d’investir dans un logement, qui contrairement à une start-up, apparaît largement plus solide. D’autant plus qu’un investissement de ce genre assure un rendement annuel supérieur au fameux livret A. Les heureux nouveaux propriétaires peuvent prétendre à une rentabilité d’environ 7% par an. En somme, un placement sûr et rentable.
Stratégie de fidélisation pour les plateformes
Cette nouvelle tendance ne profite pas uniquement aux acquéreurs. Si de nombreuses plateformes se sont orientées vers le financement participatif dans la pierre, c’est que le jeu en vaut la chandelle. Les sites de crowdfunding doivent s’assurer une pérennité et l’immobilier risque de leur offrir bien plus que les start-up. Elles doivent s’assurer de faire rentrer le plus de projets possibles. Or, l’investissement dans un logement touche plus de personnes que la participation au projet d’une start-up. Ce segment apparaît comme plus prometteur pour fidéliser les investisseurs, en cela il intéresse fortement les plateformes.
A l’heure où l’achat d’un bien immobilier devient de plus en plus complexe pour de nombreux français, le crowdfunding immobilier apparaît comme une opportunité à saisir. Un mal pour les start-up qui risque de devenir un bien pour la production de logement.