L’Asset Light: le contrat de gestion dans l’hôtellerie

L’Asset Light: le contrat de gestion dans l’hôtellerie

L’Asset Light prend de l’ampleur dans le secteur de l’hôtellerie. Une stratégie alternative qui permet de se développer en privilégiant le « non propriété ». Zoom sur ce phénomène grandissant.

De plus en plus de groupes hôteliers ont recours à la stratégie dite «  Asset Light » qui s’oppose à l’Asset Right et qui consiste à s’adapter aux modes de détention des hôtels. Au contraire, l’Asset Light ne privilégie pas les modes d’appropriation. Elle s’intéresse au contrat de management, à la franchise ou encore à la location variable.

 

La montée en puissance de l’Asset Light

Pour faire face à la crise économique, les groupes d’hôteliers favorisent le modèle d’Asset Light notamment pour conquérir de nouveaux terrains internationaux.

L’Asset Light s’est généralisée car la logique financière a pris de plus en plus d’importance au sein de la politique des groupes hôteliers. De ce fait, ces grands groupes, pour la plupart côtés en bourse, doivent faire face à d’importantes contraintes opérationnelles. Pour se recentrer sur leur cœur de métier, la gestion immobilière, ces groupes ont décidé de céder une partie de leur patrimoine tout en préservant les hôtels sous leur marque propre.

Sans surprise, les mastodontes de l’hôtellerie ont donc favorisé les contrats de management ou de franchise. Mais quelle différence entre les deux ?

 

Contrat de gestion et contrat de franchise

Le contrat de franchise reste le plus plébiscité. Ce dernier est une technique contractuelle par laquelle une entreprise transmet au franchisé des éléments qui peuvent assurer le succès. Le franchisé dispose d’une marque et sa notoriété, d’un réseau, d’un savoir-faire et d’une assistance de l’entreprise-mère. En d’autres termes, le franchiseur expérimenté met à disposition du franchisé son expertise et les signes distinctifs de son entreprise. En contrepartie, le franchisé se doit de verser une rémunération au franchiseur – droit d’entrée et redevances – déterminée en amont par le contrat.

A l’inverse, le contrat de gestion est une formule par laquelle un propriétaire d’un fonds de commerce délègue la gestion de son entreprise à une personne disposant d’un savoir faire – techniques commerciales, de gestion – qui va permettre d’assurer le maintien et le développement de l’entreprise. La personne sera chargée de la gestion dont la mission est explicitement déterminée par le contrat. En somme, c’est un transfert de responsabilité de la gestion de l’entreprise.

 

A quoi s’attendre avec le contrat de gestion ?

Dans le contrat de gestion en hôtellerie, l’entreprise gestionnaire dispose d’un
savoir-faire qui n’est pas transmis par l’entreprise gérée. De manière plus explicite, le gestionnaire a un avantage clé : il sait exactement de quelle manière il faut développer et entretenir l’entreprise.

Néanmoins, l’entreprise gestionnaire a de nombreuses obligations de gestion déterminées par l’entreprise-mère. Elle est également responsable de l’évolution de l’entreprise notamment en cas de faillite. D’autres responsabilités lui incombent comme la gestion du personnel, l’organisation des équipes et ses répercussions. Ces charges requièrent une grande autonomie pour le gestionnaire, bien souvent le directeur d’hôtel.

Pour le groupe hôtelier, le contrat de gestion est une bonne manière de déléguer la partie gestion pour se concentrer sur le développement de son portefeuille d’hôtels à l’international, par exemple. Ainsi, il peut se concentrer sur d’autres orientations stratégiques au risque des choix du gestionnaire.

Avec le besoin en développement des hôtels dans le monde, l’Asset Light apparaît comme étant la donne. En effet, cette stratégie permet aux groupes hôteliers de se dédouaner de la gestion pour mettre à profit d’autres axes stratégiques.