L’hôtellerie, un secteur traditionnel, s’ouvre au grand public. Les investissements dans le milieu ont explosé ces dernières années. Retour sur un phénomène qui n’a pas encore cessé de faire parler de lui.

Investir dans un hôtel est une bonne affaire. Loin des effets de mode et des tendances fluctuantes, le marché de l’hôtellerie est au contraire par essence traditionnel, et surtout prometteur. Il faut dire qu’il n’est pas en reste de clients en France plus particulièrement dans la capitale, plébiscitée par les touristes du monde entier. Aujourd’hui, investir dans un hôtel est accessible au plus grand nombre.

 

Comment ça marche ?

Impossible auparavant d’investir dans un hôtel sans apporter des cachets de millions d’euros. Ce marché, traditionnellement fermé au grand public, s’élargit. Aujourd’hui, il est possible d’investir via son PEA une valeur minimum de 15 000 euros. De nombreux produits ont fait leur apparition pour permettre d’ouvrir le marché. En retour, l’investisseur peut espérer une rentabilité entre 6% et 8%. En outre, un particulier va pourvoir directement investir dans l’hôtellerie.

Concrètement, il y a la possibilité de souscrire à des produits hôteliers comme les fonds non-coté (FCPR, FIP) ou parts de sociétés immobilières ou hôtelières. Cela concerne des investissements élevés entre 2 et 5 millions. Pour les particuliers qui souhaitent investir, il faut se tourner vers des établissements comme les fonds hôteliers destinés au grand public qui permettent d’investir des sommes plus modestes.

 

Un secteur en plein essor

Le tourisme mondial ne cesse de croître et les perspectives sont prometteuses. L’organisation Mondiale du Tourisme prévoit presque 2 milliards de touristes dans le mondeen 2030 contre 1,1 milliard en 2013. Une hausse fulgurante qui prédit de beaux jours pour le secteur de l’hôtellerie mondial.

Du côté de l’hexagone, le marché est juteux. Le tourisme français a le vent en poupe. La France se place en troisième position sur la place du tourisme internationale, selon la dernière étude du cabinet KPMG.

 

Paris, une ville prometteuse

Si la France est la championne du tourisme mondiale, Paris est son meilleur supporter. Et pour cause, les spécificités de la capitale en font un endroit clé pour investir dans l’hôtellerie. La raison principale réside dans le statut particulier de Paris, une ville sous contrainte immobilière. En d’autres termes, la création d’hôtels ne risque pas de croître car l’élargissement du territoire est impossible. La ville de la Tour Eiffel compte toujours 1500 hôtels depuis les années 90. Quelle répercussion  sur le marché de l’hôtellerie ?

Tout simplement, la demande va grimper alors que l’offre stagne. Une visibilité intéressante pour les futurs investisseurs qui veulent être sûrs de leur coup.

 

Des avantages fiscaux non négligeables

Pour attirer les investisseurs, des carottes fiscales ont été mises en place. Investir dans une PME dans le secteur de l’hôtellerie donne droit à une réduction d’ISF (50% pour un versement plafonné à 90.000 euros) ou d’impôt sur le revenu (18% sur un maximum de 50.000 euros). Il sera également possible de transmettre son hôtel dans des conditions favorables.

 

Quels sont les risques ?

L’investissement n’est pas sans risque. Il est tributaire de la conjoncture économique, la rentabilité sur le long terme peut s’avérer en cas de mauvaise période, complexe.

Autre élément, trouver un hôtel bien situé et dans un bon état n’est pas si simple. Les hôtels parisiens sont certes de bons investissements pour la plupart  mais les opportunités ne courent pas les rues.  Sans compter les prix élevés. La sélection des dossiers est par conséquent sévère.

 

Nul doute, l’arrivée de produits d’investissement pour le grand public profite au secteur de l’hôtellerie. Du côté des investisseurs, le marché semble plus sûr que d’autres placements. Reste encore à trouver la perle rare.