Des économistes et représentants du patronat ont appelé les professionnels du chiffre à former et à accompagner les entrepreneurs vers des sources de financement alternatives telles que le crowdfunding.

En pleine évolution, le financement participatif semble bien loin de l’univers des cabinets d’expertise-comptable. Un créateur d’entreprise qui est tenté de lever des fonds auprès de ces plateformes de crowdfunding pourrait même trouver surprenant d’y associer son expert-comptable. Pourtant, le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables (CSOEC) signe actuellement des accords avec plusieurs plateformes de crowdfunding. «Le crowdfunding est une évolution majeure dans l’univers du financement des entreprises. Mais pour qu’il se développe de manière pérenne, il est nécessaire de le sécuriser. Sous peine de voir les investisseurs se détourner de ce mode de financement des petites entreprises. » Lance Joseph Zorgniotti, président du CSOEC.

Des dossiers normés pour sécuriser le financement participatif

Pour ce faire, le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables travaille sur plusieurs pistes. « Les cabinets pourraient proposer sur ces plateformes des dossiers normés, ce qui sécurise les investisseurs. Notre rôle peut aussi être d’attester du bon fléchage des fonds vers les entreprises ou les projets ciblés par l’investisseur. » Poursuit Joseph Zorgniotti.

Valeur ajoutée et sécurisation

Un chef d’entreprise qui  transmet des documents fondés sur une analyse de l’historique et des prévisionnels établis par son expert-comptable est enthousiasmant. Le rôle de l’expert-comptable évolue de plus en plus vers les missions de conseil notamment en financement, raison pour laquelle les plateformes de crowdfunding représentent un véritable levier  supplémentaire.